Conseil National : évolution des sièges 2019

De grosses variations ont été constatées lors des élections fédérales 2019 en Suisse, au profit des partis défendant la cause du climat.

Les élections fédérales d’hier ont livré de grosses variations dans les forces des partis au Conseil National Suisse. Voici une visualisation de l’évolution des sièges, de 1971 à 2019.

CN: Force des partis 1971-2019

Conseil national : force des partis 1971-2019

Tous les partis gouvernementaux, en particulier la droite dure (UDC), perdent des sièges, au profit des Verts et des Verts libéraux. Malgré sa forte régression, l’UDC reste cependant le parti le mieux représenté au Conseil National.

Voir également :

Parlement fédéral : forces des partis 1971–2015

Dans l’attente des élections fédérales 2019, les visualisations suivantes montrent le virage à droite du parlement fédéral suisse lors des précédentes élections en 2015, en particulier au Conseil national.

CN: Force des partis 1971-2015

Conseil national : force des partis 1971-2015

Au Conseil des États, malgré la stagnation de l’UDC, la montée de la droite est perceptible, même si elle est moins marquée.

CE: Force des partis 1971-2011

Conseil des États : force des partis 1971-2011

E-voting : nous avons besoin de confiance

Ce n’est pas tant le vote électronique qui est problématique que la façon dont les autorités sous-estiment ses risques pour la démocratie quand il est mal géré ou mal implémenté.
E-voting : nous avons besoin de confiance

La Poste et son mandataire la société espagnole Scytl nous disent que leur système est l’état de l’art en matière de e-voting, le graal de la votation électronique. Et voilà que l’on découvre une faille permettant aux exploitants du système de cacher la manipulation de votations.

Cette faille, nous dit La Poste, avait été identifiée en 2017, mais n’avait pas été corrigée. Peut-on avoir encore confiance, quand un logiciel dont on nous dit qu’il a été maintes et maintes fois audité comporte encore une telle faille, qui plus est datant de plusieurs années ? N’est-ce pas le signe que nous avons besoin de plus de circonspection, particulièrement quand il s’agit du pilier de la démocratie ?

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Innovation numérique et responsabilité

Nos autorités jouent aux apprentis sorciers en matière de cybersécurité avec leur enthousiasme naïf face à l’innovation dans le domaine du numérique. C’est aussi l’avis de Suzette Sandoz.
Innovation numérique et responsabilité

Déclaration très lucide de Suzette Sandoz dans l’émission “Les beaux parleurs” d’aujourd’hui,1 sur la 1ère de la RTS, au sujet du manque de responsabilité de nos autorités et régies fédérales en matière de sécurité informatique :

(…) Mais comme par hasard, quand il s’agit du domaine des nouvelles technologies, le principe de précaution est mis totalement aux oubliettes, et là il y a quelque chose de très préoccupant. (…) Il y a une irresponsabilité générale de l’enthousiasme pour les nouvelles technologies.

Il est vrai que nos autorités semblent jouer aux apprentis sorciers.

Un peu plus loin, Mme Sandoz insiste sur l’importance d’enseigner combien les précautions sont nécessaires pour limiter les risques d’une numérisation irréfléchie, comme je l’écrivais dans ma conférence du 2 février 2019 sur l’ enseignement de la science informatique :

Mais quand est-ce qu’on enseigne à l’école, puisque maintenant on insiste beaucoup sur la formation à l’école de façon à pouvoir utiliser les technologies, est-ce que l’on leur enseigne le principe de précaution ? En même temps, ça me paraîtrait essentiel.

E-voting en Suisse : un risque pour la démocratie

La récente polémique sur le code source de la solution de vote électronique proposée par La Poste met en lumière les risques pour la démocratie ainsi que le manque de vision des autorités politiques de Suisse.
E-voting en Suisse : un risque pour la démocratie

Face aux critiques d’experts internationalement reconnus dans le domaine de la sécurité informatique sur l’insuffisance du logiciel de vote électronique, La Poste et l’entreprise Scytl ont choisi de jouer le jeu de la censure, plutôt que celui de la transparence, en interdisant la publication du code source de la solution.

Dans un premier temps, La Poste a publié le code source de façon ouverte et lancé un test d’intrusion public, à la satisfaction des experts de la cyber-sécurité. Certains se sont toutefois étonnés des réactions agacées de La Poste face à leurs critiques sur des aspects discutables du code source. D’autres, comme le magazine indépendant Republik, pointent le manque d’instructions sur la façon de mettre en service et de faire communiquer entre eux les différents composants du système, condition pourtant indispensable pour respecter l’ Ordonnance de la Chancellerie fédérale sur le vote électronique.

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