E-voting : nous avons besoin de confiance

Ce n’est pas tant le vote électronique qui est problématique que la façon dont les autorités sous-estiment ses risques pour la démocratie quand il est mal géré ou mal implémenté.
E-voting : nous avons besoin de confiance

La Poste et son mandataire la société espagnole Scytl nous disent que leur système est l’état de l’art en matière de e-voting, le graal de la votation électronique. Et voilà que l’on découvre une faille permettant aux exploitants du système de cacher la manipulation de votations.

Cette faille, nous dit La Poste, avait été identifiée en 2017, mais n’avait pas été corrigée. Peut-on avoir encore confiance, quand un logiciel dont on nous dit qu’il a été maintes et maintes fois audité comporte encore une telle faille, qui plus est datant de plusieurs années ? N’est-ce pas le signe que nous avons besoin de plus de circonspection, particulièrement quand il s’agit du pilier de la démocratie ?

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E-voting en Suisse : un risque pour la démocratie

La récente polémique sur le code source de la solution de vote électronique proposée par La Poste met en lumière les risques pour la démocratie ainsi que le manque de vision des autorités politiques de Suisse.
E-voting en Suisse : un risque pour la démocratie

Face aux critiques d’experts internationalement reconnus dans le domaine de la sécurité informatique sur l’insuffisance du logiciel de vote électronique, La Poste et l’entreprise Scytl ont choisi de jouer le jeu de la censure, plutôt que celui de la transparence, en interdisant la publication du code source de la solution.

Dans un premier temps, La Poste a publié le code source de façon ouverte et lancé un test d’intrusion public, à la satisfaction des experts de la cyber-sécurité. Certains se sont toutefois étonnés des réactions agacées de La Poste face à leurs critiques sur des aspects discutables du code source. D’autres, comme le magazine indépendant Republik, pointent le manque d’instructions sur la façon de mettre en service et de faire communiquer entre eux les différents composants du système, condition pourtant indispensable pour respecter l’ Ordonnance de la Chancellerie fédérale sur le vote électronique.

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Conseil National : évolution des forces des partis 1971–2011

Pour faire pendant à l’ article de la semaine dernière sur l’évolution des forces des partis au Conseil des États Suisse, voici une illustration de l’évolution de ces forces au Conseil National Suisse, de 1971 à 2011.

CN: Force des partis 1971-2011

Conseil national : force des partis 1971-2011

On constate que les partis de la droite traditionnelle (PDC, PLR) perdent quelques plumes au détriment du PDB et des Verts libéraux. Le parti socialiste reste à peu près stable durant les 40 dernières années. La droite dure (UDC) a énormément progressé à partir des années 1990, mais enregistre une perte importante cette année. L’UDC reste cependant le parti le mieux représenté au Conseil National. La progression des Verts, assez régulière depuis les années 1970, semble maintenant stoppée.

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Conseil des États : évolution des forces des partis 1971–2011

L’UDC sort perdante des élections 2011 au Conseil des États Suisse, qui sont marquées par la montée en puissance du parti socialiste et des partis des Verts et des Verts libéraux. L’UDC revient à son niveau habituel de 1971 à 1995.

CE: Force des partis 1971-2011

Conseil des États : force des partis 1971-2011

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