La société Half-Baked Software annonce sur
son site web que le logiciel
Hot Potatoes, dont elle vendant les licences, est désormais gratuit et qu’elle ne fournit plus d’assistance à son sujet. Hot Potatoes est très utilisé dans les milieux de l’éducation pour fabriquer des tests (quiz) accessibles sur le web. De tels tests peuvent être intégrés à Moodle.
Le logiciel en version complète est téléchargeable sur le site web de Hot Potatoes, hébergé à l’
Université de Victoria, au Canada.
Malheureusement, aucune information n’est disponible sur la licence sous laquelle Hot Potatoes est publié gratuitement. Deviendra-t-il un logiciel libre ou restera-t-il dans un modèle de code source fermé ?
La seule différence que Blackboard a pu mettre en évidence dans le libellé de son brevet est la connexion unique (single login), et c’est vraiment trop peu !
Il s’agit d’une victoire complète de Desire2Learn, et, plus important encore, des défenseurs des logiciels libres, en particulier de
Moodle et
Sakai.
Mais le petit jeu n’est pas encore tout à fait terminé. Il reste à Blackboard plusieurs possibilités de se battre devant les tribunaux. Il serait cependant peut-être temps pour Blackboard de tout stopper, surtout que financièrement, l’affaire pourrait lui coûter cher. Voyons plutôt.
Blackboard
doit maintenant reverser à Desire2Learn les 3,3 millions de dollars de manque à gagner qui lui avaient été versés, avec des intérêts de 6%, qui se montent à environ 200'000 $. Pour une compagnie dont le bénéfice net pour 2008 a été de
2,8 millions de dollars, cette nouvelle n’est pas réjouissante !
Comme souvent, les seuls bénéficiaires de ce type de conflit sont les cabinets d’avocats, qui y ont certainement gagnés plusieurs millions de dollars.
La firme
Blackboard, productrice du système e-learning du même nom, a annoncé le 11 mai dernier avoir acheté l’entreprise
ANGEL Learning, qui vend un autre système e-learning. Il est intéressant de noter que la division anti-trust du département américain de la justice a
ouvert une enquête sur cette acquisition.
Un des patrons de Blackboard, Matthew Small,
a par ailleurs déclaré (traduction libre) :
Je ne pense pas qu’il y a d’inquiétude à avoir au sujet de l’anti-trust, dans cette association.
Cette décision, en lien avec l’affaire du brevet sur le e-learning, renforce l’impression que Blackboard envisage de monopoliser le marché du e-learning. Affaire à suivre.
J’aime bien la définition suivante de l’e-Learning, trouvée
ici :
Le eLearning comprend toute initiative qui emploie une technologie électronique dans le but d’améliorer l’efficacité humaine.
Par exemple, consulter la définition d’un mot dans un dictionnaire en ligne est une forme de eLearning. En effet, l’apprentissage a lieu à l’aide d’une technologie et a pour résultat d’améliorer la performance. Bien qu’informel et fortuit, cet exemple d’apprentissage entre bel et bien dans la définition du eLearning.
Il y a plusieurs définitions pour le terme e-learning. Je préfère utiliser ce terme pour designer l’utilisation des NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication) dans la gestion et de l’application d’un dispositif de formation, qui dans ce cas peut être ouverte et a distance.
Les NTIC rendrent possible à la formation l’utilisation d’un ensemble d’applications et processus, comme les classes virtuelles, la mise à jour de documents pédagogiques faite par Internet, le travail collaboratif a distance.