E-voting en Suisse : un risque pour la démocratie

La récente polémique sur le code source de la solution de vote électronique proposée par La Poste met en lumière les risques pour la démocratie ainsi que le manque de vision des autorités politiques de Suisse.
E-voting en Suisse : un risque pour la démocratie

Face aux critiques d’experts internationalement reconnus dans le domaine de la sécurité informatique sur l’insuffisance du logiciel de vote électronique, La Poste et l’entreprise Scytl ont choisi de jouer le jeu de la censure, plutôt que celui de la transparence, en interdisant la publication du code source de la solution.

Dans un premier temps, La Poste a publié le code source de façon ouverte et lancé un test d’intrusion public, à la satisfaction des experts de la cyber-sécurité. Certains se sont toutefois étonnés des réactions agacées de La Poste face à leurs critiques sur des aspects discutables du code source. D’autres, comme le magazine indépendant Republik, pointent le manque d’instructions sur la façon de mettre en service et de faire communiquer entre eux les différents composants du système, condition pourtant indispensable pour respecter l’ Ordonnance de la Chancellerie fédérale sur le vote électronique.

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Désolé, vous pouvez être identifié même si vos données sont anonymisées

Désolé, vous pouvez être identifié même si vos données sont anonymisées

Notre monde hyper-connecté et bourré de capteurs fait de nous des producteurs de données de façon quasi-permanente : nous générons des données de localisation chaque fois que nous envoyons un message WhatsApp ou un SMS, quand nous marchons avec une montre connectée ou tout simplement en nous promenant avec notre smartphone.

On nous dit souvent que ce n’est pas grave, puisque les données sont anonymisées, que tout ce qui pourrait nous identifier en est retiré et que l’on peut dormir tranquille.

La réalité, comme le montre une publication du journal scientifique IEEE Transactions on Big Data, est hélas différente. Les chercheurs ont montré qu’ il est facile d’associer ces données avec des personnes réelles.

Voici pourquoi il est important de pouvoir contrôler non seulement nos données, mais également les méta-données que toutes nos activités numériques laissent derrière nous.

En obligeant les collectivités et les entreprises à développer leurs applications en appliquant le principe de  Privacy by Design, nous pourrons avoir peut-être une chance de recouvrer la maîtrise de nos données.