Internet et sphère privée : un diagramme de Venn
Une façon intéressante de voir la relation entre Internet et la sphère privée : intersection vide.

Internet et la sphère privée : intersection vide
Source : Dave Makes, via FlowingData.
Nicolas Martignoni
Une façon intéressante de voir la relation entre Internet et la sphère privée : intersection vide.
Internet et la sphère privée : intersection vide
Source : Dave Makes, via FlowingData.
C’est une victoire importante pour la protection des données personnelles sur Internet : le Tribunal fédéral a accepté le recours du Préposé suisse à la protection des données Hanspeter Thür contre la société privée Logistep. Cette société, à la solde de certains intérêts dans la protection du droit d’auteur, espionnait les personnes privées pour dénoncer celles soupçonnées de piratage. Logistep sera poursuivie pénalement.
Il est désormais interdit à toute entreprise privée de récolter des données privées. Au passage, l’adresse IP des internautes est reconnue comme une donnée personnelle et à ce titre protégée par la loi sur la protection des données. Il est par conséquent illégal de la divulguer à quiconque (à part un juge). L’ère des « cow-boys » du net est donc révolue : la police du net ne peut pas être faite par n’importe qui. Selon les termes du Temps,
(…) des sociétés privées ne sont pas en droit de s’ériger en gendarmes des réseaux peer to peer (P2P) en débusquant elles-mêmes les téléchargements illégaux de films ou de musique protégés par le droit d’auteur.
L’arrêt du Tribunal fédéral ne légitime en rien le piratage. Il remet simplement l’église au milieu du village : tout comme il ne serait pas acceptable que des privés effectuent des contrôles de vitesse sur les routes et dénoncent les contrevenants, il n’est pas admissible que des sociétés fasse la loi sur le net.
À lire : le compte-rendu de la séance du TF, par François Charlet.
Le Wall Street Journal rapporte que Facebook et d’autres réseaux sociaux (notamment MySpace et Twitter) ont livré des données personnelles d’utilisateurs à de grandes firmes de publicité, parmi lesquelles DoubleClick (propriété de Google) et Right Media (de Yahoo).
Ces données permettaient de retrouver le nom des utilisateurs, en dépit des promesses faites de ne pas divulguer de telles informations à de telles entreprises.
Suite aux questions posées par le journal, Facebook et MySpace ont modifié le programme permettant de communiquer aux publicitaires ces informations.
Cette nouvelle démontre une fois de plus les risques encourus par les utilisateurs de réseaux sociaux, notamment Facebook, par rapport à la divulgation de leurs données personnelles, et conforte encore ma décision de quitter Facebook.
Via Daring Fireball.
À l’instar de nombreux internautes, je viens de demander la suppression de mon compte Facebook. Les questions de protection de la sphère privée m’interpellent et, depuis plusieurs semaines, mes sérieux doutes sur la politique de gestion des données privées par Facebook se sont confirmés.
Je n’ai pas d’illusions sur les sites web sociaux que sont Flickr, Youtube ou Twitter. Cependant, la politique de ces sites est toute différente de celle de Facebook. Avec Facebook, les données que vous avez déposées étaient sensées être privées. Or, sans aucun préavis, Facebook a changé les règles : vos photos, vos vidéos, vos liens, vos contributions, bref presque toutes vos données sont devenues publiques.
On me dira qu’il suffit de ne pas publier d’informations personnelles, ou alors de régler les paramètres de son compte Facebook de telle sorte que ses propres informations ne soient pas publiées à tout venant. C’est sûrement vrai pour les rares individus qui arrivent à trouver leur chemin dans le labyrinthe des réglages de Facebook et qui sont adéquatement sensibilisés à la protection de leurs données. Mais de quelle proportion des utilisateurs de Facebook s’agit-il ? Et qu’en est-il des enfants et adolescents ? A-t-on le droit de les laisser en pâture à Facebook ?
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Le quotidien La Liberté indique aujourd’hui que des Google cars ont été aperçus dans la région de Fribourg, plus précisément au chemin de la Fenetta à Villars-sur-Glâne.
Ces prises de vues sont autorisées, mais le préposé suisse à la protection des données a exigé que les visages et les plaques d’immatriculation soient floutées lors de la mise en ligne des images.
Les Google cars sont des véhicules équipés de caméras à 360° permettant de prendre des photos destinées à alimenter le programme Street View de GoogleMaps. La photo ci-dessous a été prise dans la région de Zürich.
Google car
Source de la photo : Wikimedia Commons